La musicalité sémantique du penser-poème grec. Pour une eidétique du prattein-poiein dans le langage

Article publié le 3 avril 2015
Pour citer cet article : , « La musicalité sémantique du penser-poème grec. Pour une eidétique du prattein-poiein dans le langage  », Rhuthmos, 3 avril 2015 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article1516

Logos, Kairos, Koinônia, Polis et Psychè sont les cinq fils d’Ariane que Castoriadis avait choisis pour tisser la cohérence non systématique de son œuvre ouverte, Les carrefours du labyrinthe. Dès lors, il est frappant de constater la présence d’un hapax dans le sixième et dernier volume posthume. Poièsis, la « poésie », toujours à entendre selon son sens premier de « production », donc, comme création poétique, fait son apparition dans les Figures du pensable. Bien qu’il s’agisse d’une initiative des éditeurs, la remarque selon laquelle « Notes sur quelques moyens de la poésie » – le second des textes repris sous Poièsis, qui va ici nous intéresser – « est en gestation depuis presque vingt ans », me semble justifier que l’on accorde à la réflexion de Castoriadis sur la poésie la même valeur fondatrice pour sa pensée que celles qui s’appuient sur la philosophie, les mathématiques, la politique, l’économie ou encore la psychanalyse. Dès lors, je voudrais ici chercher à comprendre ce qui fait l’originalité des vues de Castoriadis sur la poésie, ainsi que la manière dont cet « objet » vient occuper une place spécifique dans sa configuration générale de pensée. [...]

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