Une étude classique reprenant la question durkheimienne du suicide et de ses régularités. Cet article a déjà paru dans Économie et statistique, N° 168, Juillet-Août 1984, p. 71-76.
Outre les liaisons étudiées dans l’article précédent, la statistique fait apparaître des régularités dans la fréquence des suicides. Certaines avaient déjà été mises en lumière il y a un siècle, telle l’augmentation du nombre des suicides au printemps, après un point bas en hiver. Mais des évolutions se manifestent dans la période récente, comme la diminution accentuée au mois d’août, suivie d’une reprise en septembre. Ce changement est très certainement étroitement lié avec les nouveaux rythmes de la vie sociale, et en particulier avec l’institutionnalisation des congés payés. En semaine, après une forte pointe le lundi, le nombre diminue régulièrement jusqu’au dimanche. Ce profil hebdomadaire, comme le profil annuel, traduit la baisse de suicide pendant le temps de non-travail, qui est aussi celui du resserrement des liens familiaux.