Linguistique, rythme et discours : de la fondation d’une poétique moniste de l’expressivité

Article publié le 26 janvier 2013
Pour citer cet article : , « Linguistique, rythme et discours : de la fondation d’une poétique moniste de l’expressivité  », Rhuthmos, 26 janvier 2013 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article798

Ce texte a déjà paru dans les Annales Littéraires de l’Université de Franche-Comté. Nous remercions K. N. Martin Kouadio de nous avoir autorisé à le reproduire sur RHUTHMOS.


Depuis près de quatre décennies, la linguistique a été considérée comme pouvant s’articuler avec la littérature. Cette approche a été choisie par certains critiques littéraires. Ainsi, le renouvellement théorique de la science linguistique par Saussure a servi de cadre à la création de poétiques contemporaines. En la matière, les réflexions de poéticiens comme Daniel Delas, Jacques Filliolet et Henri Meschonnic sont héritières des travaux du linguiste genevois et de ceux de Benveniste. Bien sûr, ils ne sont pas les seuls théoriciens à convoquer cette science dans leurs études. D’autres partisans du structuralisme, du formalisme, de la sémiotique, de la stylistique…, sont largement redevables à la linguistique, au point qu’il ne semble exister aucun domaine, à partir des années 60, où littérature et linguistique ne collaborent.


Parmi ces approches, nous trouvons celle de Meschonnic assez intéressante, et c’est elle que nous allons mettre en évidence dans ce travail en dégageant, d’une part, les grandes orientations de sa pensée ; et d’autre part, en essayant de valider le caractère productif de sa théorie. Nous nous appuierons à cet effet sur le poème « Joal » de Senghor extrait de Chants d’ombre. Le but de cet exercice n’est pas de faire une explication de texte, mais de montrer quelques aspects du fonctionnement productif de la poétique du théoricien français.

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