Pourquoi un renouveau des études rythmiques aujourd’hui ?

Dernier ajout : 21 juillet 2010.


Une bonne partie des motivations des chercheurs intéressés aujourd’hui par le rythme semble tenir au fait qu’il propose une alternative aux anciens paradigmes structural et systémiste, mais aussi aux deux paradigmes qui leur ont succédé (au gré, du reste, d’alliances ou de conflits plus ou moins importants) : les paradigmes différentialiste et individualiste.

En tant qu’ « organisation du mouvant », le rythme permet de penser ce qui jusqu’ici restait invisible : non pas tant les interactions entre les individus, ni celles entre les individus et les systèmes, que l’organisation générale, les « manières de fluer » de ces interactions.

Cette transformation conceptuelle semble liée, par ailleurs, à la mutation qu’a connue le monde autour du point de bascule des années 1990. Les modèles structural et systémique correspondaient au monde relativement stable qui s’était mis en place à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Les modèles différentialiste et individualiste étaient adéquats au monde en transition des années 1980-1990. Le concept de rythme paraît désormais nécessité par le monde à la fois fluide, divisé et lieu de constitution de nouvelles puissances dans lequel nous vivons.



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