HISTOIRE – Exposé de Florence Dupont : « L’autorité de l’orateur romain, une affaire de rythme ? » – Séminaire du Groupe de Recherches en EthnoPoétique (4 octobre 2011)

Rhuthmos
Article publié le 11 septembre 2011
Pour citer cet article : Rhuthmos , « HISTOIRE – Exposé de Florence Dupont : « L’autorité de l’orateur romain, une affaire de rythme ? » – Séminaire du Groupe de Recherches en EthnoPoétique (4 octobre 2011)  », Rhuthmos, 11 septembre 2011 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article410




GROUPE DE RECHERCHES EN ETHNOPOÉTIQUE


séminaire du 4 octobre 2011


(15h-17h – salle 779c)


Projet : “les changements de rythme”


Florence Dupont


Université Paris-Diderot


L’autorité de l’orateur romain, une affaire de rythme ?



Les Romains distinguent deux types de rythme. L’un est « musical » ou métrique"
(modus) : il est fondé sur l’alternance des syllabes longues et des syllabes brèves
ou il est donné par la musique d’une double flute (tibia), il est extérieur à la
dynamique propre du discours, en lui ajoutant ses accents propres. L’autre
(numerus) consiste dans l’organisation de l’unité de discours par des figures
comme le parallélisme, le chiasme, l’allitération, l’antithèse. Il est interne au
discours et utilise le fonctionnement de la langue, avec laquelle il joue. Il est perçu
par l’auditeur comme une complétude agréable. La séquence de discours est
close, équilibrée et pleine. Ce numerus caractérise, en particulier, les maximes et
les formules-choc (sententia), dans la poésie dramatique, où il se substitue
souvent à la clôture du vers. Le numerus donne de la force et de l’autorité à un
discours politique ou judiciaire, il crée une empathie chez les auditeurs, c’est un
piège sémantico-sonore. Le modus au contraire brise l’empathie et fait de l’orateur
un acteur.

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