ANTHROPOLOGIE – ETUDES INDIENNES – Colloque international « De la “Danse de Shiva” à la World Music. Icône du rythme et langage des gestes entre l’Inde, l’Europe et les États-Unis » – Paris – 29-30 mai 2012

Rhuthmos
Article publié le 20 mai 2012
Pour citer cet article : Rhuthmos , « ANTHROPOLOGIE – ETUDES INDIENNES – Colloque international « De la “Danse de Shiva” à la World Music. Icône du rythme et langage des gestes entre l’Inde, l’Europe et les États-Unis » – Paris – 29-30 mai 2012  », Rhuthmos, 20 mai 2012 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article596
Colloque international

29-30 mai 2012

Salle de cinéma du musée du quai Branly


Organisation : Tiziana LEUCCI (CEIAS, EHESS-CNRS, CONSERVATOIRE G. FAURÉ, LES LILAS) et Raphaël ROUSSELEAU (UNIVERSITÉ DE LAUSANNE, CEIAS, EHESS-CNRS)


MUSÉE DU QUAI BRANLY – UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (IRCM-FTSR) – CENTRE D’ÉTUDES DE L’INDE ET DE L’ASIE DU SUD (CNRS-EHESS) – ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE – ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES


Le dieu Shiva dansant dans un cercle de feu est aujourd’hui une image célèbre de l’hindouisme. Si les bronzes qui le représentent remontent au Xe siècle, l’interprétation commune qui l’accompagne date, quant à elle, des travaux orientalistes de l’aube du XXe siècle (P. Kaimal). En se concentrant sur ces interprétations, le présent colloque réunit pour la première fois des anthropologues, des historiens de l’art, du théâtre, de la danse et du cinéma, des musicologues, des ethnomusicologues et des chorégraphes autour de la variété indienne de l’orientalisme dans le domaine de la danse et de la musique. Il s’agira d’évaluer combien la réception de la musique et la danse indiennes a répondu précisément à deux quêtes occidentales de cette époque : celle d’un langage universel du corps et du rythme d’une part, et celle d’une « spiritualité » orientale censément originaire d’autre part. Nous verrons que l’icône de Shiva nâtarâja, « seigneur de la danse », en particulier, condense toutes les spéculations de « l’âge du rythme » des années 1910-30 (L. Guido) sur un « savoir oublié » de correspondances entre les mouvements du corps et ceux de l’univers. Partant de ces spéculations remontant parfois au XVIIIe siècle, nous traverserons la « Belle Époque » et ses « danseuses hindoues », avant d’aborder la réception du danseur indien Uday Shankar, puis de son frère Ravi Shankar. Dans le domaine musical, nous examinerons aussi l’évolution du statut des collections d’instruments exotiques, de simples curiosités à celui d’exemples d’une ethnomusicologie alternative, adaptés à une esthétique différente. Nous nous concentrerons sur la reconnaissance d’une musicologie indienne, puis la formation d’une catégorie de World Music, et de filières spécifiques.


À l’heure où des versions glamour de Bollywood s’affichent partout, ce colloque sera l’occasion d’approfondir les traditions musicales et chorégraphiques indiennes au-delà des clichés. Nous verrons combien ces formes actuelles s’enracinent dans une longue histoire d’interactions et de « métissages » qui contribuent précisément à la richesse de la scène artistique contemporaine.

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