Entretien avec Pascal Michon, Les nouvelles vagues, une émission de Marie Richeux – France Culture – 10 novembre 2014 de 16h à 17h.
Premier moment d’une semaine consacrée au rythme. Nous l’évoquions au tout début de l’émission, l’enjeu primordial est, comme souvent, un enjeu de définition. De quoi parle-t-on lorsqu’on parle de rythme, et comment s’accorder sur une chose qui relève de la perception, pour en faire, par exemple, un outil d’analyse sociologique ?
Lorsque l’on s’intéresse à la façon dont s’articulent les rythmes individuels aux rythmes collectifs, très vite on fait de la politique, de l’urbanisme, et pourquoi pas… de la philosophie.
On peut considérer aujourd’hui que le choix du rythme de production, des rythmes de travail, de certains rythmes de vie, échappent le plus souvent aux individus. Les formes de nos vies, qui sont en partie déterminées par des rythmes, sont comme produites, au dessus, ou du moins en dehors de nous. Comment la reprise de contrôle sur le rythme de certaines de nos activités humaines, donne lieu à une créativité politique, potentiellement révolutionnaire ou subversive ? Quels sont les effets des synchronisations ou désynchronisations, quelles que soient les échelles auxquelles on les pense ?
Mettre le rythme au cœur des sciences sociales, et créer, des études rythmiques, c’est l’une des propositions d’un portail laboratoire puridisciplinaire, Rhuthmos, qui regroupe des chercheurs, et dont Pascal Michon est le créateur.
Notre invité – Pascal Michon – est philosophe, historien et professeur de lettres supérieures au lycée Claude Monet à Paris.
