Économie classique et marxiste

Dernier ajout : 12 mars 2019.


En économie, la notion de rythme s’est rapidement confondue avec celle de cycle. Parallèlement à la critique marxiste du « cycle de la rente », les économistes ont beaucoup travaillé, à partir de la moitié du XIXe siècle, pour montrer la présence de cycles dans l’histoire de l’investissement, de la production, des échanges, des prix, du crédit, des innovations.

Le terme de rythme vise toutefois aussi la rapidité (il est alors équivalent au tempo) ou le volume impliqués par certains phénomènes économiques.

Au cours des Trente Glorieuses, l’existence de certains de ces cycles, comme le Kondratieff, a été fortement mise en question. L’idée de cycle reste toutefois aujourd’hui l’un des grands acquis du savoir économique et l’on note une reprise assez forte des études mobilisant ce concept.

Enfin, il faut noter le développement des travaux concernant la viscosité des prix et des salaires, l’asymétrie de l’information ou encore le rôle des croyances partagées dans la prise des décisions des agents. Dans tous ces cas, il s’agit de contester le principe néo-classique selon lequel les marchés constitueraient des milieux convoyant l’information – et donc la capacité d’une décision optimale – de manière immédiate, transparente et isotrope. On veut montrer que les décisions sont le plus souvent prises avec un certain retard et que l’information circule entre les agents de manière à la fois inégale et indirecte du fait du rôle déterminant des asymétries et des représentations collectives. Ici encore, bien que le terme de rythme n’apparaisse pas, on voit en quoi ces préoccupations se rattachent à la question des manières de fluer et de leurs spécificités.


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