Sciences du vivant

Dernier ajout : 29 août 2018.


Dans les sciences du vivant, la question des rythmes s’est imposée sur le devant de la scène au cours de la première moitié du XIXe siècle avec les travaux de Karl von Vierordt, Ernst Brücke, Hermann von Helmholtz, et Wilhelm Wundt.

Ce mouvement a continué au XXe siècle. En 1935, Alfred Fessard, le grand neurophysiologiste français, a soutenu sa thèse sur « Les propriétés rythmiques de la matière vivante ».

Dans la deuxième partie du siècle, l’importance des phénomènes rythmiques a motivé la création d’une nouvelle discipline : la chronobiologie. Elle constitue aujourd’hui également une donnée fondamentale pour les neurosciences. Les rythmes d’activité des neurones semblent en effet déterminants dans le fonctionnement du cerveau et l’apparition/disparition de la conscience.

La plus grande partie de ces recherches utilise le concept de rythme dans son acception traditionnelle. Celui-ci y est compris comme une succession, plus ou moins régulière, de temps forts et faibles. Du fait des spécificités du fonctionnement du cerveau, des conceptions du rythme tout à fait innovantes ont toutefois été développées depuis quelques années, en particulier par G. Edelman et G. Tononi, ainsi que par A. Prochiantz et J.-P. Changeux.

Enfin, l’éthologie des animaux sociaux posent de plus en plus précisément des questions qui relèvent du rythme comme rhuthmos, c’est-à-dire comme manière de fluer.


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